La Fable du printemps arabe dans La Sérénade d’Ibrahim Santos de Yamen Manai

  • Salma Lahraoui Doctorante: Université Mohammed V de Rabat
Keywords: Arab Spring, Tunisia, fable, authority, revolt

Abstract

Résumé : Outre le refus d’accepter une situation injuste, la révolte des peuples arabes s’accompagne d’un certain nombre de revendications dont la principale est la remise en question de leurs régimes politiques et le départ de leurs chefs d’état qualifiés de dictateurs. En effet, tous, à quelques exceptions près, ont appelé à expulser leurs dirigeants qui sont, selon eux, à l’origine de tous les maux. Accusés de manque de lucidité, ces hommes politiques sont assoiffés de pouvoir et hantés par la volonté de domination. Ayant transformé des républiques en monarchies en refusant de se retirer au terme de leurs mandats, ils ont avec leurs régimes, et depuis très longtemps, « fait figure de parangon de tranquillité et de stabilité dans la région »1. On en veut pour exemple la Tunisie. Agréable et paisible, ce pays apparaissait « comme l’un des pays les plus stable, avec un régime qui combinait, précise Denis Bauchard, action répressive d’une efficacité brutale et gestion économique et sociale appréciée de l’Occident et des institutions internationales »2. Pourtant, c’est là où le feu d’artifice s’est lancé, pour la première fois, illuminant, en un temps record, le ciel au-dessus du Maghreb et du Machrek. C’est ainsi que la révolution a gagné la quasi-totalité des pays arabes dont les régimes sont touchés à des intensités et à des degrés différents par ces soubresauts. Le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011, deux dates, désormais intensément gravées dans la mémoire tunisienne, correspondant respectivement à l’immolation volontaire de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid et à la fuite de l’ex-président Zine El Abidine Ben Ali, avec sa famille vers l’Arabie Saoudite, après la livraison de son fameux discours le 13 janvier 2011, soit la veille de son départ. Deux dates qui ont changé le cours de l’Histoire et décidées du sort de plusieurs peuples arabes. Elles ont, certes, démoli le mur de la peur, mais, cet effondrement a, regrettablement, causé beaucoup de ravage.

ABSTRACT: In addition to the refusal of constant unjustice, the revolt of the Arab people was driven by numeurous demands, amongst which, the questioning of their political regimes and the departure of their heads of state described as dictators. Indeed, all of them, with very few exceptions, have called out for the expulsion of those leaders accusing them of weak lucidity, thirst for power and desire for domination, being the direct cause and origin of all kind of social problems. Transforming republics into monarchies by refusing to retire at the end of their mandates, they and their regimes have been for a very long time "paragon of tranquility and stability in the region” (Basbous, 2011). We want Tunisia as an example. Pleasant and peaceful, this country appeared as "one of the most stable countries, with a regime combining repressive action of brutal efficiency and economic and social management appreciated by the West and international institutions” (Bauchard, 2012). However, this is where the fireworks were first launched illuminating the sky above the Maghreb and the Mashreq in a time record. This is how the revolution spread to almost all Arab countries whose regimes were affected by these upheavals with different intensities and degrees. December 17, 2010 and January 14, 2011, now intensely engraved days in Tunisian memory. They correspond respectively to the voluntary immolation of Mohamed Bouazizi in Sidi Bouzid and the escape of ex-president Zine El Abidine Ben Ali, with his family to Saudi Arabia, after delivering his historical speech on January 13, 2011.Those two dates have changed the course of History and decided the fate of an important part of Arab people. Causing certainly the demolishing of the wall of fear, but this collapse has, regrettably, consequenced a lot of devastation.

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References

Corpus d’analyse
Manai, Yamen, La Sérénade d’Ibrahim Santos, Tunis, Ed. ElYazad, 2011.
Sources cités
Arendt, Hannah, La nature du totalitarisme, Traduit de l’anglais et préfacé par Michelle-Irène
B. de Launay, Ed. Payot, 1990.
Basbous, Antoine, Le Tsunami arabe, Paris, Ed. Fayard, 2011.
Bauchard, Denis, Le Nouveau monde arabe Enjeux et instabilités, Bruxelles, Ed. André
Versaille, 2012.
Daoud, Kamel, Mes indépendances Chroniques 2010-2016, Arles, Ed. Actes Sud, 2017.
Manai, Yamen, in. Dossier de presse elyzad, le 27 décembre 2011, Par : Lucie EPLE,
Edition : Editer au Maghreb,
https://elyzad.com/images/Dossier_de_presse/DP_s%C3%A9r%C3%A9nade_MAJ_DER.com
pressed.pdf.
Quand le printemps est arabe, Collectif sous la direction de Assia Belhabib, Casablanca, Ed.
La Croisée des chemins, 2014
Published
2023-09-09
How to Cite
Lahraoui, S. (2023). La Fable du printemps arabe dans La Sérénade d’Ibrahim Santos de Yamen Manai. GPH-International Journal of Social Science and Humanities Research, 6(08), 20-29. Retrieved from https://gphjournal.org/index.php/ssh/article/view/994